Par le Père Matthieu DELESTRE, Oratoire de Dijon
Lorsqu’on entre dans la Chiesa Nuova, la chapelle de la Présentation de Jésus au Temple est la première du bas-côté gauche.
Le tableau d’autel, achevé en 1627, est l’œuvre de Giuseppe Cesari, dit le Cavalier d’Arpin. Il représente le mystère, célébré par l’Eglise le 2 février, que raconte saint Luc au chapitre 2 (22-35) de son évangile. On voit Marie, en rouge sous un grand voile bleu, à genoux sur les marches du Temple. Elle porte l’enfant Jésus dans ses bras et lève les yeux vers un homme majestueux, vêtu d’une tunique d’or et coiffé d’un turban : Syméon.
Celui-ci, dans un mouvement à la fois vif et hiératique, paraît saisi par la découverte de l’Enfant. On voit qu’il a enfin trouvé le trésor qu’attendait sa vie de justice et de fidélité : le Premier-Né par excellence, le Fils unique, un de la Trinité (comme l’indiquent les mains de l’homme barbu à droite du tableau), qui s’est fait semblable à nous. Sous le regard de saint Joseph qui porte les deux colombes du sacrifice, Marie, très humblement, confie Jésus à Syméon. Celui-ci prendra l’enfant dans ses bras. D’après notre tableau, il devra pour cela se pencher, car Jésus y est représenté plus bas et plus petit que tous les autres personnages. En effet, « il a tellement pris la dernière place que personne n’a pu la lui ravir » (phrase de l’abbé Huvelin qui frappa Charles de Foucauld) : à nous donc de nous pencher vers celui que nous donne Marie, pour trouver la lumière et le trésor que nous désirons !

Présentation au Temple